Semaine01

Le 8 novembre 2019, je terminais un périple de 3 mois aux États-Unis. 4 ans plus tard jour pour jour, le 8 novembre 2023, c’est reparti ! La côte ouest me manque trop, il est temps d’y revenir un peu. Cette fois c’est avec ma soeur et pour seulement 3 semaines mais ça nous laisse du temps pour bien profiter quand même.

Début du voyage très rythmé, après environ 17h de voyage (eh oui, je ne pars plus de Paris mais de Bordeaux), nous avons passé une nuit dans un hotel près de l’aéroport. Ce soir là, pas grand chose à faire et pas envie de faire grand chose. On a même pas mangé, c’est dire. En revanche on est restées bloquées au contrôle de la frontière… pour une histoire de sandwich au fromage. On voulait ramener nos paniers goûter de l’avion et ça n’a pas plu à monsieur peureux de la frontière. Il avait même peur de toucher à notre boite de carottes. Bref, tout ça pour dire qu’on a attendu 20min qu’un mec vienne avec des gants et un sac à scellés extraire nos sandwiches et nos Michel&Augustin à boire avant de pouvoir enfin sortir de l’aéroport.

Dès le lendemain matin, réveil aux aurores car… eh bien notre premier stop n’est pas Los Angeles cette fois ci. Vol intérieur prévu à 7h55 direction San Francisco ! L’occasion de tester la compagnie Jet Blue (que je recommande fortement. Très propre, très confort, du wifi de compet, et les deux vols partis et arrivés en avance). En posant le pied dehors, on commençait enfin à entrevoir les vacances.
Première galère du voyage, ma valise a été abîmée à l’aéroport de LAX (ou de SF, on ne saura jamais) et elle est maintenant de nouveau éclatée sur un angle. (Spoiler, on a mis du scotch, la peinture orange mise par le padre + le scotch par dessus, on dirait que ma valise provient d’un cartel mexicain).
Malgré ce petit incident, arrivée rapide dans le centre de San Francisco où nous attendait notre hôtel (4 étoiles, excusez nous. Franchement on avait même pas vu en réservant). The Donatello était proche de Union Square donc hyper central pour nos 3 prochains jours, ce qui était parfait car on avait quand même peu de temps pour écumer SF.
Cette journée a commencé avec un retour à Ashbury que Solène découvrait donc pour la première fois.
Ashbury c’est le quartier hippie et elle commençait à aimer la vibe de San Francisco, carrément différente de Los Angeles. On s’est régalées avec un breakfast à l’americaine (qu’on appelle un brunch chez nous vu l’ampleur du truc). On a mangé à côté d’une mamie tellement mignonne que j’avais envie de l’adopter. Tout de violet vêtue, elle mangeait son gros breakfast en solo avec les quelques dents qu’il lui restait, j’vous jure que je l’aurais ramenée.
Après un tour tranquille de la rue principale et ses nombreuses friperies où une madame a voulu adopter Solène, faut dire qu’avec son pull vert et sa banane violette, elle faisait carrément locale ! Ca nous a bien fait rire mais elle a refusé de venir dans sa boutique.
Ensuite c’est à pied que nous avons rejoint Alamo Square où nous avons pu voir les 7 painted ladies, ces jolies maisons assorties. C’est aussi à deux que nous nous sommes extasiées devant toutes les maisons victoriennes de la ville. Ce mélange maison de barbie/maison de film, ça donne envie d’en avoir une alors qu’objectivement, une maison sur deux est super moche. (ils ont un peu des problèmes d’association de couleurs)
Nouvelle étape de ce périple piéton, Castro, le quartier gay. Le quartier a été parcouru assez vite car on venait quand même de manger donc on avait même pas la place pour un café ou un jus quelconque. Dommage, car il faisait beau.
Dernier arrêt de cette journée intense, Mission District où j’ai pu faire découvrir à Solène le street art qui a rendu ce quartier « célèbre », quartier très populaire et plutôt mexicain, elle a aimé le côté cosmopolite mais on est plutôt d’accord qu’on est sur une ambiance cours de la Marne version latino (pour les non bordelais, imaginez Barbès). D’ailleurs, le soleil commençait à tomber et nos pas se faisaient de plus en plus rapides pour rejoindre le BART qui nous ramènerait dans la sécurité de notre hôtel.
On a fini cette journée intense par un dîner au rooftop le plus près de notre hôtel « Rise Over Run » où tout était trop cool, l’ambiance, les mocktails, la nourriture. En revanche, l’aller et le retour, un enfer. San Francisco à la nuit tombée c’est The Walking Dead. Dès le premier jour, c’est un peu effrayant. La crise du covid est passée par là et c’est pire qu’avant. Ce soir là on s’est dit qu’on ne ressortirait pas pour manger les jours suivants, on ferait autrement.

Vendredi, deuxième jour à San Francisco. Un tour de Cable car pour aller directement à Fisherman’s Wharf ! On a pas pu se mettre debout mais bon, les rues sont tellement vénère niveau montées et descentes qu’on était peut-être plus en sécurité assises.
À Fisherman’s, on a marché le long du port pour arriver à une mini plage où on s’est posé pour manger nos muffins et nos jus de pomme achetés au Ghirardelli Square. Les muffins avaient goût de quatre quarts, c’était super conceptuel mais super bon.
On a pu acheter notre carte America The Beautiful au détour du port, il y avait une zone NPS (National Park Service) où on pouvait visiter des bateaux et des anciennes maisons de marin. C’était super cool (et nouveau car j’ai vu ces mêmes bateaux amarrés il y a 4 ans, sans possibilité de les visiter).
On a désormais notre sesame pour rentrer dans tous les parcs américains, it’s all good !
J’ai enfin pu partager ma passion débordante pour les lions de mer avec ma soeur, qui a limite passé plus de temps que moi à les regarder. Petite pause dej dans le meilleur food truck du port : The Codmother, aussi bon que dans mes souvenirs (mais encore plus gros que dans mes souvenirs) puis direction pier 33 pour THE activité de notre périple à SF, Alcatraz ! Et de nuit cette fois, excusez-nous. On était un peu sceptique face à notre départ à 15h50. Mais la nuit tombe tôt et on a bien fini la visite avec une nuit noire. La visite audio, plus courte qu'il y a 4 ans a été largement compensée par tous les ateliers exclusifs de la visite de nuit. Au programme, de courtes histoires sur des personnalités emblématiques, une démonstration de l’ouverture automatisée des cellules (bienvenue dans Wentworth, pour les non connaisseurs c'est Orange is the new black version réaliste), et le meilleur pour la fin, la visite de l’aile médicale avec décors dignes d’un escape game. Y'a moyen qu'on ait regardé une ou deux fois par dessus notre épaule pendant la visite...
On était tous dispersés donc une vraie sensation de visiter toutes seules. Et de nuit, ça fout un peu les jetons.
Puis au retour, direction l’hôtel directement (mais seulement après un arrêt à Pier 39 pour acheter des mini donuts chez Trish’s), on vous a expliqué, walking dead, tout ça, tout ça.

Samedi, dernier jour à SF, déjà !
Petit tour à pied pour traverser Chinatown avant de faire la montée de cinquante millions de marches afin de profiter d’un point de vue en hauteur de la ville. On en a chié, clairement ! Mais ensuite avec notre picnic, on a pris le bus pour rejoindre le Golden Gate Bridge. Arrivées sur place, le conducteur de bus fort gentil nous a conseillé tout un programme qui avait l’air cool hein, mais déjà on avait plus que l’après-midi et ensuite on avait envie d’aller à la plage. Alors on a hoché la tête en souriant, dit merci pour la troisième fois qu'il racontait son programme et on a fait tout sauf ce qu'il avait dit.
Donc après nos sandwich face au Golden Gate Bridge, on a entamé notre « randonnée » pour la Marshall’s Beach. Vous vous souvenez ? La plage des culs nus!
Bon, la descente est toujours intense (autant vous dire que la remontée était violente), mais quand on est en bas, la vue est magnifique. Solène a compris pourquoi j’étais prête à subir ce chemin une deuxième fois.
Après avoir profité d’un moment au calme sur le sable, en écoutant le bruit des vagues, remontée de la mort pour choper un nouveau bus afin d’aller au Golden Gate Park. On voulait une glace. Mais tout est tellement long qu’on a mangé notre glace et eu à peine le temps d’entrer dans le parc qu’il faisait déjà nuit. Oups.
Holy Gelato fait toujours la meilleure glace Vanilla Bean selon mon propre avis très objectif.
On a profité de ce dernier soir pour se faire un room service. L’hôtel avait un restau italien et nos pâtes étaient très bonnes pour finir cette escapade San Franciscaine.
Note à mon frère, j’aime toujours plus Los Angeles que San Francisco, mais après l’avoir écumé à deux, c’est plus sympa. En revanche la pauvreté, la détresse, la drogue, la psychiatrie, sont encore plus présents qu’avant et en tant qu’européen c’est dur à voir.

Dimanche, lever assez tôt pour reprendre notre avion retour à LA.
Au revoir San Francisco !

Après le tour de LAX pour trouver nos valises, on récupère enfin notre grosse voiture pour les 2 prochaines semaines. Et c’est une très grosse voiture (car rappelons le, on est que 2).
Première journée où on a pas chômé, première pause au Farmer’s Market pour… LE RETOUR DES TOTS. Mes si chères tots. On a déambulé un peu dans The Grove juste histoire de se sentir un peu à la maison (c’est fou comme je me sens chez moi ici) puis d’un coup de voiture on est allées voir la Murder House. Alors, dans les faits y’a rien de glauque dans cette maison excepté le scénario d’AHS. Du coup les proprios exaspérés ont barricadé la maison car apparemment les fans sont un peu trop cons… mais c’était sympa de la voir en vrai.
Et puisque les journées n’étaient pas assez longues, une fois à l’hôtel (le MOTEL, pardon), on a décidé d’aller jusqu’à Hollywood Boulevard pour profiter de la fin de la journée. Ça nous a valu 8km supplémentaires dans les pattes et une frayeur à se faire suivre par un mec chelou. Après s’être demandées si on allait finir sans papiers ou dans un sac poubelle, on avait décidé de prendre un taxi pour éviter tout risque mais il a disparu avant qu’on sorte du très fréquenté Hollywood Boulevard. Car vraiment, on aurait pas tenté les rues moins animées qui menaient jusqu’à l’hôtel avec lui dans nos basques.

Première vraie journée à Los Angeles, ce lundi a commencé avec un stop fangirling devant la maison des soeurs Halliwell ! Trop belle en vrai, j’étais juste vachement déçue de pas voir Phoebe quoi…
En faisant le tour du quartier, car en fait il est réputé pour son architecture, on s’est retrouvées à prendre un gonz en photo dans sa mustang de location devant une maison. C’était un peu gênant et il était tellement content qu’il a proposé de prendre une photo de nous. Comme on osait pas dire non, on a pris une photo devant la maison du clip Thriller avant même de savoir qu’elle était cette drôle de maison.
Il était temps d’aller faire un tour à Downtown, petit périple pour revenir vers le centre car la voiture était garée un peu loin (les places se font rares, surtout quand elles ne coutent pas 30$ les 2h), un petit tour dans Grand Central Market avant de tester les croissants américains avec un vrai café et un vrai thé (ils ont été infusés devant nous et ils avaient vraiment du goût, et du BON goût). Finalement, quand on choisit un endroit fancy (Blue Bottle Cafe pour ceux que ça intéresse), ils sont pas si mauvais leurs croissants.
J’ai fait prendre à Solène le plus petit rail au monde, tout à fait inutile mais comme j’avais bien ri à faire monter mes parents dedans, pour 1$ on a fait littéralement une montée de 20m. Et on a fini notre petit tour du centre avant de rejoindre El Pueblo. Ce quartier historique et latino (la plus vieille rue de la ville) se fait rapidement mais est très mignon, on en a profité pour manger tacos et burrito (plutôt très épicés pour nos palais européens) mais Solène a vécu son meilleur repas. Mes papilles ont mis quelques heures à se remettre de la goûte de salsa testée au début du repas.
Pour bien finir cette journée, on avait décidé de faire le Museum of Death mais de courtes recherches m’ont appris que c’était un musée premier degré et donc vachement gore pour mon corps de fragilou. D’un commun accord, on a changé de cible et on a testé le Guinness world record Museum, beaucoup plus fun. Même si la méchante dame de l’entrée nous a arnaquées avec ses pass 2 musées faussement remboursés. Ce « petit » musée d’après elle nous a quand même permis 2h de rigolade c’était tout ce qu’on souhaitait avant le grand départ.
La petite anecdote de cette soirée c’est qu’en marchant sur Hollywood Boulevard, Solène n’a pas vu le mec déguisé en Michael Myers (Halloween) lui arriver dessus. Quand elle s’est retourné littéralement sur lui, elle a hurlé et a égayé la soirée de la moitié des gens autour de nous. Même Michael était désolé.

Mardi, début du road trip !! Levées assez tôt, on s’est pris un p’tit Starbucks à emporter pour se lancer dans la route menant à notre première étape. Une grande nouveauté et pour elle, et pour moi : Palm Springs !
On est arrivées en fin de matinée sous un soleil de plomb. Cette ville fait très Don’t Worry Darling, on a bien senti l’inspiration d’Olivia !
C’est par hasard qu’on a acheté des sandwich dans ce qui semble être le meilleur endroit du coin, des sandwichs bien garnis (et bien chers aussi) et c’est avec nos soda XXL bien frais, qu’on s’est remis en route pour notre première randonnée du voyage.
Cette randonnée nécessitait de prendre un téléphérique, apparemment, le plus long téléphérique 360° panoramique (après le court d’hier, on fait les extremes). Après avoir dépensé plein de sous pour les billets + le parking (faudra qu’on m’explique le délire de faire payer des billets et le parking en plus, depuis quand on vient à pied au milieu de nul part?), on a pu prendre ce téléphérique de l’enfer. Dites-vous que ce machin tourne 2 fois sur lui-même durant la montée, c’est cool parce qu’on voit super bien et de tous les angles, mais… wouah faut s’accrocher. Heureusement qu’il monte vite.
Là haut, on avait perdu 15°. Faisait super froid d’un coup. Mais on avait nos super sandwichs rembourrés qu’on a pu manger assises sur un tronc, les cheveux au vent et le visage au soleil. Après ça, une boucle tranquille de quelques kilomètres pour admirer les différents points de vues avant de gentiment prendre le chemin du retour.
PS : la redescente était vachement plus drôle que la montée. Sweet Caroline chantée en choeur par tous les passagers, c’est passé bien plus vite et c’était du coup bien plus agréable avec autant d’ambiance !
Avant de rejoindre notre resort (vraiment à l’américaine celui là pour le coup), on a fait un crochet par le Trixie Motel mais c’était plus fermé que Fort Knox, du coup on a pas osé rentrer. Dommage ça avait l’air joli la déco.
On a quand même pu profiter du jacuzzi plus tard dans la soirée, avec ambiance hawaïenne, c’était dépaysant mais peu approprié pour la saison.

Dernier jour de ce premier article, mercredi avec une arrivée à Phoenix.
Bah ça nous a pas vraiment vendu du rêve ! Déjà on est arrivées trop tard pour profiter du breakfast super réputé, donc c’était en demie-teinte. On a quand même mangé des burgers super bons avant d’essayer de se promener dans la ville pour trouver un truc à voir. Autant dire qu’on a pas vu grand chose… mais on avait payé 3h de parking alors on s’est baladées.
Et on est tombées sur 2 chats beaucoup trop mignons autour de l’église qui était le seul point d’intérêt qu’on avait trouvé. On a pas pu les toucher mais on était contentes.
Ensuite, rendez-vous dans le centre de la ville d’à côté pour dormir : Scottsdale. Finalement beaucoup plus mignonne que sa grande soeur. On a trouvé un super restau le long d’un petit canal tout décoré à l’occasion des fêtes (bientôt Thanksgiving chez eux). Même si on s’est fait réprimandée par un mec qui faisait la manche et s’agaçait après les gens qui ne lui donnaient rien, on a passé une agréable soirée avant une nuit un peu moins agréable dans un hôtel en travaux et mal insonorisé, les enfants qui hurlent au coucher (jusqu’à 23h s’il vous plait) et les travaux qui démarrent dès 8h, sympa Scottsdale !

Des bisous de Sedona, Arizona !