Ca sent la fin des vacances.
Jeudi, toujours à San Diego, j’ai continué à faire ma feignasse. J’ai un peu traîné le matin, travaillé aussi, un peu. Puis je me suis mise en route pour La Jolla. Il m’a fallu marcher jusqu’à la borne pour recharger mon pass puis prendre 2 bus soit 1h30 pour atteindre ce fameux quartier. C’est une espèce de station balnéaire assez chic, un peu comme Arcachon.
Je suis d’abord passé voir les Tide Pools, c’était très joli, ça m’a rappelé le pays basque (non la France ne me manque pas du tout)
Puis j’ai continué à marcher jusqu’au bout de la plage, 1,3km pour rejoindre la pointe de La Jolla. Sur le chemin ça a commencé à sentir très mauvais, vous devinez ? LES LIONS DE MER. Ils étaient là, beaucoup plus près qu’à San Francisco (on pouvait marcher sur les rochers où ils bullaient). Mais du coup on était en plein dans leur odeur et qu’est-ce que ça pue !!!
Franchement je me suis approchée car un bébé était trop mignon à essayer d’escalader le rocher mais ça sent vraiment la pire odeur de la terre. Je me suis donc réfugiée sur la plage pour tremper mes pieds dans l’eau rafraîchissante et qu’elle ne fût pas ma surprise de voir un lion de mer émerger sa tête à 2m de moi. En fait il y en avait aussi sur la plage ! (Oui ça sentait encore un peu j’avoue mais je pensais que mon nez était contaminé)
J’ai ensuite trouvé un petit restau mexicain, Puesto (il était déjà presque 15h) où j’ai goûté un taco au poulet qui avait gagné le prix national du meilleur taco. Eh bah j’étais pas déçue ! Agrémenté d’un jus de mangue-citron vert fraîchement pressé, c’était excellent.
Après ça je suis retournée à la plage pour essayer de bronzer un peu et digérer avant de faire mon heure de bus. J’avais pas envie de m’endormir pendant le trajet...
Je me suis « assoupie » quand même mais j’ai bien rigolé en ouvrant les yeux et en voyant tout le monde autour de moi, endormi, la tête bougeant au rythme du bus.
Je suis repassée par Gaslamp Quarter mais finalement la fièvre du shopping n’était pas là.
Vendredi, dernier jour à San Diego, il fallait se décider à faire ces 1h30 de bus pour aller voir Point Loma, le phare de la ville. C’était looooooong. Mais c’était beau alors ça valait la peine. J’ai vu le fameux phare, l’ancien car ils l’ont reconstruit en bas de la falaise. C’était l’un des 8 premiers de la côte ouest et le plus haut ! Tellement qu’il a donc fallu le reconstruire plus bas...
J’ai aussi vu le point d’observation des baleines, mais pas de baleines. Vous savez bien que j’ai beaucoup de chance côté animaux. Les baleines ne sont là qu’à partir de mi-décembre, quand il fait beaucoup trop froid en Alaska.
Après une petite heure à me balader, les cheveux au vent (sacré vent là haut), j’ai pu reprendre le bus dans l’autre sens. Un seul bus par heure, ça c’est du gros trafic.
Je me suis arrêtée à Sunset Cliffs et j’ai fait comme tout le monde, je suis passée sous la barrière « interdit au public » et j’ai rejoint la plage. Il y avait un peu trop de lycéens à mon goût mais j’ai pu trouver une petite place pour cramer au soleil (et m’endormir, comme d’habitude)
Au réveil j’avais un peu chaud au visage, j’étais sure d’avoir pris un coup de soleil.
J’étais à côté de trois vieilles meuf qui se prenaient pour les reines du monde à base de « non mais mon mec t’inquiète, j’vais pas m’embeter à vous le présenter, j’vais le larguer. Je le kiffe même pas, c’était juste pour emmerder Erika, parce que je l’aime pas et je savais que son mec était sur moi ». Sympaaaa
Je suis partie en vitesse quand toute une équipe de frat boys est arrivée avec table, bières, enceintes et que les étudiantes pas loin se sont mises à hurler. Ça sentait la soirée sur la plage quand dans les teen movies. À 20 ans j’aurais tout fait pour rester. Mais dans les teen movie y’a toujours un blaireau qui n’est plus étudiant et qui est là, personne ne sait pourquoi. Bah ç’aurait été moi. Donc j’ai fui.
J’ai marché jusqu’aux vraies falaises pour les voir avant de rentrer. Je serais bien restée pour le coucher de soleil mais d’abord il fallait attendre 40 min et ensuite je préférais ne pas prendre de risque par rapport au bus. Et j’ai eu raison car j’ai eu l’avant dernier !
En rentrant, Tony regardait hyper fort une série naze dans le salon (alors qu’il avait passé la semaine à regarder la télé en haut) donc j’ai du manger mon dernier repas en écoutant une série naze. Et en plus ça le faisait grave rire.
Samedi, lever assez tôt pour aller chercher la voiture et me préparer à partir. Retour aux sources, retour à Los Angeles pour ces 12 derniers jours (déjà !). Il était temps car ce lit commençait à me faire un sacré mal de dos !
J’ai donc pris la route de Los Angeles, sans passer par la toll road cette fois, trop peur que ce soit encore hyper compliqué et comme je ne savais toujours pas si j’aurais une violation pour la première fois, je ne voulais pas en tenter une deuxième !
Je suis d'abord partie direction Long Beach car il fallait bien que j’occupe ma journée et que j’avais bien envie de passer là bas (et c’était trop loin en bus)
J’ai déjeuné (à 14h30, pour changer) au Long Beach Cafe, un diner près de l’océan. J’ai marché mille ans jusqu’à trouver un mcdo (donc du wifi) afin de trouver un restau un peu stylé, tant qu’à être à Long Beach mais je n’ai rien trouvé à proximité et j’étais déjà garée jusqu’à 17h près de l’océan !
Après une salade ceasar (on essaye de se remettre gentiment à de la nourriture saine), je suis allée me poser un moment sur la plage.
Il y avait peu de monde, c’était hyper agréable. Moment de courte durée car il fallait rejoindre Park La Brea où se trouvait mon dernier airbnb.
Arrivée là bas, pas de Jessie en vue « je t’attendrai devant » aucune indication d’étage, de numéro d’appart... c’était assez évident que ça sentait mauvais son plan. Après tout je n’avais pas d’heure d’arrivée exacte.
Alors que je retournais poser ma valise à la voiture en soufflant pour aller chercher du wifi plus loin, j’ai croisé un petit homme noir et tout frêle en trottinette : Jessie. Sa photo laissait présager un grand mec musclé alors je vous avoue que j’ai été surprise !
Bon apparemment y’avait eu méprise. Il croyait que je passais poser mes affaires à midi avant de repartir, étrange cette histoire ! Mais du coup je lui en voulais plus, il était sympa en vrai.
Dimanche, j’ai traîné au lit, j’étais fatiguée et la clim du bus à San Diego avait eu raison de moi. J’étais un peu patraque. J’en ai profité pour travailler en pensant à mes donuts pour plus tard. Finalement en fin d’après-midi je me suis décidée à aller au Grove, c’était juste à côté, ça me ferait faire une petite balade. Eh bien, elle a été de courte durée car je suis revenue au trot; j’avais enfermé Jessie dehors !
Manque de chance, sans wifi sur le chemin du retour je n’ai pas pu voir qu il avait trouvé une solution. Après ces émotions je n’avais plus envie de ressortir.
Ah et j’ai appris, Jessie s’appelle en fait Edmund… voilà, Los Angeles et ses bâtiments qui refusent le airbnb … ça donne des annonces avec des faux prénoms ! Heureusement qu’il est sympa hein.
Lundi il a fallu travailler un peu, le retour se rapproche et les clients recommencent à être demandeurs. J’ai donc passé la matinée très studieuse à l’appartement. Je n’avais pas très envie de sortir, toujours un peu fatiguée de mon coup de froid. Je me suis quand même décidée à partir marcher un peu et laisser un moment tranquille à Edmund et sa copine. J’ai donc d’abord été faire un tour au Pan Pacific Park, à côté du Grove, puisque je n’y avais jamais été. Après cette petite balade, je me suis décidée à aller jusqu’au Beverly Center pour enfin acheter mes Vans. (Je bavais devant une paire de Vans depuis 1 mois) J’ai carrément couru après le bus, pour quelqu’un de malade, j’avais eu un petit coup d’énergie soudaine. Après ça, je suis gentiment revenue jusqu’au Farmers Market à pied pour manger… des tots, pour changer !
Après tout cela, il était temps de rentrer travailler encore un peu. Et là, coup de théâtre. Edmund a vu ce que je faisais et m’a demandé si j’étais dans le graphisme. Bah oui, à priori. On discute, on discute, puis il a voulu voir mon travail. Nouveau rebondissement, il travaille pour une marque américaine (dont j’aime bien le pack, en plus) et ils ont besoin d’un nouveau graphic designer (le leur est pourri). En un coup de téléphone et un email, j’avais rendez-vous avec sa patronne, la directrice de la boite, le lendemain.
Ca va vite chez les ricains, très vite !
Mardi matin, j’étais donc de super bonne humeur (et super stressée) pendant mon meeting hebdomadaire. Parce que oui, j’ai encore du travail en France quand même hein. N’oublions pas que je suis en pleine formation, même si je me balade aux quatre coins de la côte ouest (comment peut-il y avoir quatre coins à une côte ? Vous avez 4h)
Dès la fin de mon meeting, il était temps de partir à Calabasas pour ce fameux rendez-vous, j’étais encore à moitié malade, mais bon, fallait prendre sur soi. 45min de route plus tard j’arrivais devant un bâtiment que se partagent Blk. la fameuse marque et une marque appartenant à la famille Kardashian (rien que ça) Edmund m’a même emmenée au parking pour vérifier que LA Kim n’était pas dans le building.
J’ai donc rencontré la patronne, Louise, et même ses deux chihuahuas qui ont participé à la réunion. Vraiment tout à l’américaine !
Et alors que je n’y croyais pas tant que ça, l’affaire s’est très vite concrétisée. 30min plus tard, nous parlions des futurs produits, de ce que j’aurais à produire, Louise me donnait tout un tas d’informations sur leurs envies, leur univers, leur marque, même des infos hyper confidentielles.
1h plus tard, on discutait de tout et de rien dans la salle de réunion, un point que j’apprécie particulièrement chez les américains.
En tout cas, en moins de 24h je décrochais une collaboration à l’année en tant que lead graphic designer de leur marque avec un mois d'essai. Pas mal le rythme américain !
Edmund m’a beaucoup aidée sur ce coup là et a l’air bien décidé à me fourguer d’autres clients ici. Je n’ai plus qu’à faire mes preuves avec Blk. pour commencer la collection de clients californiens !
C’était une bonne manière de finir ce voyage qui n’était pas du tout tourné pro à la base.
Après ce rendez-vous fructueux, Edmund m’a emmenée manger grec (du vrai grec, pas un kebab), quelque part dans les environs de Los Angeles, je ne savais même pas où j’étais.
Puis je suis rentrée et je n’avais qu’une envie, travailler ! Ca m’avait remotivée.
J’ai ensuite passé la soirée avec Edmund et ses voisins qui étaient venus trainer à l’appart. Ils étaient marrants. J’ai passé une bonne soirée avec eux avant de manger très tardivement avec Edmund et Christina, décidément, j’aime beaucoup ce couple ! (heureusement puisque maintenant Edmund est mon collègue !)
Aujourd’hui il faisait beau mais ce renouveau d’énergie de travail m’a donné envie de rester bosser. Dire que je suis à Los Angeles et que je préfère travailler !
Pas trop quand même … Je suis partie vers midi en direction d’Hollywood histoire de profiter du soleil et de passer dans les magasins de souvenirs.
Toute la rue était encore bloquée par un évènement, décidément ! Cette fois-ci c’est Red Bull qui organisait une course de F1 dans la ville apparemment.
Puisque j’étais sur Hollywood Boulevard, je me suis dit que c’était l’occasion de retourner chez Buffalo Wild Wings en souvenir de mon premier voyage en Californie. En presque trois mois je n’y étais pas allée une seule fois. Comme tout ici, même les sauces soft étaient parfois trop épicées pour moi mais je m’en suis sortie intacte !
J’ai ensuite marché d’Hollywood Boulevard jusqu’à mon appartement en regardant les jolies maisons dans la rue. C’était une journée tout à fait agréable. Cela m’a permis de me remettre au travail en rentrant. Edmund travaillait aussi, on a donc mis une série Netflix en fond et été studieux pour le reste de la journée. La récompense du soir c'était un Five Guys avec Edmund et Christina.
Des bisous de Park La Brea !